Quoi qui se passe dans mon ventre, la terre tournera.
Quoi que je fasse rien ne rompra le cycle des planètes.
Ni mes décisions, ni mes choix.
Et ça me rend malade...

Dedans mon ventre cet après-midi, il y a un petit crémant bien frais, dégusté dans une ambiance très très conviviale.

Depuis ce matin la vie me sourit.

Des confidences de la part d'une Mauvaise, accablée par trop de responsabilités, trop peu d'estime de soi, d'aucun respect pour l'Autre, du manque de confiance en elle, des conséquences de ses mauvais choix, de ses mauvais mots.

Un retour d'échanges sur une possible augmentation de mon salaire. La reconnaissance enfin. Celle qui ne suppose rien d'autre. On n'augmente pas quelqu'un qui n'a rien demandé pour autre chose que son travail.

Dans la même conversation, l'évocation de ma nomination comme représentante syndicale. Là le doute s'insinue. Je ne suis pas une vraie grande gueule, ni particulièrement revendicatrice. Alors c'est pour mon côté apparemment lisse, je ne vois pas d'autre raison. On me suggère "pour ton aura sur les autres".
Etrange sensation quand on parle de moi, de mes aptitudes, qu'on me projette. Et la difficulté à admettre que ce n'est qu'un juste retour des choses.

Et ce matin encore, un cadeau. Des chocolats dans une boîte faite main. J'étais été profondément touchée.

Quelle belle et douce journée...

Dedans mon ventre en cette fin d’après-midi, il y a la fatigue accumulée qui se fait sentir.

La pression qui ne passe pas bien.

J’ai envie de m’enfermer dans une bulle de coton blanc, en attendant que le temps passe.

En deux jours, le week-end dernier, j’ai lu Dieu voyage toujours incognito et j’ai beaucoup appris. Sur les relations humaines. Sur le rapport aux autres.

J’ai le sentiment de m’énerver moins vite. Je boue toujours autant mais je ressens moins le besoin de l’exprimer. Je viens même d’annuler le rendez-vous chez la psy de demain. M’engageant cependant à rappeler en début d’année prochaine.

Dans mon ventre, il y a de l’angoisse souvent.

Pour tout et pour rien.

Souvent pour rien.

Un appel qui n’aboutit pas. Une attitude. Un mot. La météo qui contrarie des projets.

Parfois légitime.

Un proche sur la route. La crainte de ne pas faire les bons choix. D’être cause de souffrances.

Souvent il suffit de patience pour qu’elle s’estompe.

Mais toujours elle revient. Plus fort ou pas, difficile à dire.

J’aimerais prendre du recul. Etre plus sûre de moi. Ne rien regretter. Etre mieux.

Je me dis souvent que je récolte ce que j’ai semé. Que mes forces me lâchent souvent. Qu’il est des combats difficiles que je n’ai plus envie de mener. Que je mérite un peu de sérénité. Parfois…

Cet après-midi dans mon ventre, il y a 25cl d'un très bon vin rouge qui résonne jusque dans ma tête.
Évaporée la mauvaise humeur du matin, après ce déjeuner sympa entre nanas.

J'espère trouver le courage et l'inspiration d'attaquer le dossier qui, s'il est vite bouclé, me permettra quelque repos pendant les fêtes. Même si ce n'est jamais vraiment reposant cette période-là...

Croisées avant le déjeuner, deux pommes de terre sans doute échappées d'un filet, qui se congelaient sous la neige. Un coup de pied dedans m'a fait songer que la pétanque devrait se jouer au pied...

Dans mon ventre ce soir, il y aura peut-être les cookies de Mike, si j'ai encore le courage de m'y mettre en rentrant. Du chocolat, des calories, c'est vraiment tout ce qui me tente en ce froid polaire. Un froid polaire que j'aime beaucoup. Même si mes yeux pleurent, que mon nez coule et que ma peau se dessèche dangereusement.   

Ne cherchez pas ici de récit de grossesse. Il n'en est pas question. En tout cas pas pour l'instant.

Je parlerai ici de mes rencontres. Celles qui changent la vie ou égaient la journée.
Garder la trace anonyme pour moi et ceux qui liront, si d'aucuns passent par là.